Loi Travail : dans l’action plus que jamais, public / privé !

Après près de trois mois de mobilisation, le combat continue ! Au-delà des journées nationales d’action et des cortèges massifs, de multiples formes de mobilisations se sont développées : actions de blocages, reconductibles,….Dans le public, des mobilisations sont en cours, à la Santé, aux Finances publiques, à la Bibliothèque nationale de France …Dans le privé, le nombre d’entreprises entrant dans la grève ne cesse d’augmenter. La mobilisation ne faiblit pas, elle s’amplifie .

Le projet de loi « Travail » participe à une remise en cause globale des droits sociaux, et cela vaut aussi bien pour le public que le privé. En effet, de plus en plus de dispositifs sont transposés du privé vers le public. Et dans la fonction publique, les menaces se précisent !

RAPPORT LAURENT : FLEXIBILITE ET ANNUALISATION DU TEMPS DE TRAVAIL DANS LA FONCTION PUBLIQUE

Le rapport établi par le président du Conseil supérieur de la fonction publique territoriale sur le temps de travail est sorti.

– Il préconise l’annualisation du temps de travail dans les services de l’Etat et les établissements hospitaliers soumis à des variations saisonnières d’activité.

– Sans surprise, il vise au premier chef les collectivités territoriales et tend à remettre en cause les accords locaux plus favorables conclus.
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– Pour tous les fonctionnaires, il propose de distinguer les jours de congés des jours RTT en créditant ces derniers mensuellement en fonction de la présence réelle de l’agent.

C’est un non sens : historiquement, la réduction du temps de travail s’est accompagnée du développement des jours de congés sans distinction entre eux. Le but, en réalité, est de sanctionner les agents en maladie en leur faisant perdre des jours de congés. Comme s’il s’agissait de leur fait…

Et la conclusion du rapport Laurent est éclairante : « d’importants chantiers s’ouvrent sur le champ de travail dans le secteur privé dont les pratiques et les mentalités connaissent des évolutions rapides auxquelles la fonction publique ne pourra rester étrangère ».

Public/privé, même combat ! Continuer la lecture

Un seul moyen d’enrayer la spirale de la violence : retirer immédiatement le projet de loi sur le travail

Le 18 mai 2016, deux policiers sont agressés et leur véhicule incendié.

SUD INTERIEUR dénonce catégoriquement ces actes. Ils étaient cependant et malheureusement très prévisibles et donc évitables.

Nous alertions dans notre tract du 18 mai consacré aux rassemblements « Stop à la haine anti-flics » (1) :

On a vu juste !

On a vu juste !

« Toujours est-il qu’en choisissant cet angle « d’attaque » de la haine anti-flic, les organisateurs prennent la responsabilité de « jeter de l’huile sur le feu », en chauffant toujours plus à « blanc » leurs « troupes », et par ricochet ceux qui ne manqueront pas de venir leur faire face et qui appellent déjà, ici et là, à venir occuper la « place » avant l’arrivée des policiers qui manifesteront.

Un exemple suffira à illustrer ce qui précède :

– la manifestation parisienne est « convoquée » à midi place de la République, lieu ou se tiennent chaque jour les assemblées générales de « Nuit Debout », mouvement que ne « portent pas dans leur cœur » de très nombreux syndicats de police. Une provocation qui n’a visiblement pas émue le préfet de police qui l’a autorisée sur ce lieu, alors qu’il aurait très bien pu imposer aux organisateurs d’en choisir un autre, et ce, afin de faire retomber la tension.

Pour être tout à fait précis, le préfet de police autorise la manifestation organisée par Alliance, mais pas celle initiée par Unité-SGP-FO, finalement tout bonnement interdite. Ce parti pris du préfet de police ne manque pas de nous interpeller quand on sait que c’est le premier nommé qui est le plus haineux – et de loin – dans son appel…

Comment ne pas y voir un soutien appuyé de l’institution aux revendications d’Alliance ?

En réponse, le collectif « Urgence Notre Police Assassine » appelle à un « contre-rassemblement face à la police » au même endroit, mais à… 11heures.

Indiscutablement, il y a [malheureusement] de « l’électricité dans l’air ».

LES VERITABLES PYROMANES SONT IDENTIFIES

Ce qui s’est passé près du Canal Saint-Martin n’est que la conséquence de la stratégie de tension imposée par le président de la République et son gouvernement. Continuer la lecture

Le 18 mai 2016 : policiers vous ne devez pas vous tromper d’adversaires

Ce jour-là, la quasi-totalité – des syndicats appellent – en ordre dispersé – les fonctionnaires de police à manifester partout en France.

Pour quels motifs ? A l’exception notable de la CGT Police (1) , pour dire principalement « Stop à la haine anti-flics » (2), qui se propagerait dans la société, en particulier depuis quelques emaines à l’occasion des manifestations pour le retrait du projet de loi sur le travail.
SUD INTERIEUR soutient que cette vision est erronée comme l’était celle de l’idylle diagnostiquée par les mêmes après les horribles attentats de janvier et novembre 2015.

Après les attentats, la police a reçu de nombreux dessins haineux de la part d'enfants. Refusons cette violence !

Après les attentats, la police a reçu de nombreux dessins haineux de la part d’enfants. Refusons cette violence !

NE PAS DETOURNER LES POLICIERS DES VRAIS PROBLEMES

Même si certaines personnes haïssent la police, celles-ci sont extrêmement minoritaires dans la société et elles ont toujours existé. La police, de par sa nature historiquement ambiguë de protection du peuple et de l’ordre établi, a toujours cultivé ce double sentiment d’acceptation et de rejet.

Or, certains politiques et syndicats policiers aiment à cultiver cette image d’une police mal-aimée et cultiver, par conséquent, ce malaise réellement présent chez les policiers. Et ce, pour une raison bien simple : le contrôle.

Exacerber ce sentiment victimaire, c’est exacerber le corporatisme. Continuer la lecture

Violence institutionnelle : le ministère de l’Intérieur est un gardien de la paix et non pas une force de l’ordre

SUD INTERIEUR dénonce la dérive totalitaire des institutions et la violence disproportionnée et illégale à laquelle l’arbitraire du pouvoir contraint des agents publics à obéir.

SUD INTERIEUR n’accepte pas le détournement des personnels de police et de gendarmerie en les confrontant de mauvaise foi et abusivement aux revendications légitimes de la population.

SUD INTERIEUR dénonce la prise en otage des policiers et gendarmes – soumis à l’obligation d’obéir et au principe hiérarchique – pour une politique juridiquement et économiquement erronée.

La police et la gendarmerie sont un service public affecté à l’intérêt et au bien-être général.

Le ministère de l’intérieur garantit l’exercice effectif des libertés publiques. Cela suppose l’utilisation par les policiers et gendarmes – en cas de nécessité absolue uniquement – d’un matériel adapté excluant l’usage d’armes capables de tuer ou mutiler des citoyens pour les empêcher d’exercer leur droit à manifester.

De telles précautions sont indispensables à la protection aussi bien des manifestants que les policiers et gendarmes eux-mêmes.

Les hauts fonctionnaires ont une obligation de conseil à l’égard du politique. Elle est négligée.

La doctrine d’emploi des forces de l’ordre n’est pas conforme au droit international humanitaire. L’emploi d’armes dans la répression des personnes civiles en temps de paix est inconventionnelle. Une loi ou un règlement ne peut pas être contraire aux normes internationales, conformément à la hiérarchie des normes.

L’Etat a l’obligation positive de garantir l’effectivité des droits de l’Homme. La régression sociale est prohibée par le droit international contraignant. Les partis politiques ont l’obligation de garantir et de défendre les droits de l’Homme ; aucun pouvoir ne peut donc ordonner de réprimer des manifestants dénonçant la régression sociale. Cette illégalité engage la responsabilité des donneurs d’ordre. Continuer la lecture

Plan Préfectures Nouvelle Génération : la messe n’est pas dite ! Retrait !

Si nous est annoncé « un déploiement des plateformes à compter mi-2017 », de
nombreuses incertitudes et imprécisions demeurent, aussi bien, notamment, en matière immobilière et de mise en place des applications informatiques devant faire fonctionner l’ensemble.

Il est donc évident que le projet est [très] loin d’être finalisé, et qu’il est réversible. Par conséquent, la première démarche à poursuivre est bien de faire en sorte que ce funeste projet ne voit jamais « le jour ». C’est le sens celle initiée conjointement par CGT/FSU/SUD INTERIEUR, qui a pu trouver aussi des déclinaisons locales avec des sections syndicales FO .

Le PPNG, pour Sud Intérieur, c'est non !

Le PPNG, pour Sud Intérieur, c’est non !

Alors qu’une mobilisation exceptionnelle se construit pour le retrait du particulièrement régressif projet de loi sur le travail (1), l’heure est plus que jamais à la lutte pour le celui de ce funeste PPNG, dont les dangers que nous dénonçons sont partagés par Bernard NICOLAIEFF, ancien secrétaire général d’une préfecture de département et pour les affaires régionales : « Ce plan annonce la rupture du lien avec les usagers. La délivrance des titres, compétence actuelle
des directions de la réglementation sera transférée au couple téléprocédures-mairie […] Il y a là
un tournant historique imposé par la réduction des effectifs, mais qui s’avère antinomique avec la promotion de la proximité » (2). Continuer la lecture

Réductions d’ancienneté : CGT et SUD Intérieur toujours dans la bagarre

Pour CGT/SUD INTERIEUR, notre combat pour sortir de l’opacité sur les conditions d’attribution des réductions annuelles d’ancienneté et obtenir la fin des inégalités de traitement injustifiées entre agents, demeure prioritaire.

Aussi, le 4 avril dernier, nous avons relancé le secrétaire général sur le sujet dans un courrier que vous lirez ci-dessous.

Nos revendications qui y figurent, qu’elles portent sur la communication des arrêtés d’attribution, la rédaction d’une note exposant les critères retenus pour y procéder en passant par l’établissement d’une fiche annuelle transmise à chacun(e) d’entre vous pour un suivi dans le temps, sont toutes parfaitement légitimes et permettront d’atteindre les objectifs évoqués dans le premier paragraphe.

Si le corps préfectoral avait sans doute espéré que nous abandonnerions « la partie » après sa réponse pour le moins insatisfaisante du 5 novembre 2015, notre missive du 4 avril est venue lui rappeler qu’il n’en était …rien…

CGT/SUD INTERIEUR ne vont pas se laisser décourager au moindre petit « accroc » et mèneront la « bataille » le temps qu’il faudra jusqu’à satisfaction. Continuer la lecture

De la violence politique aux violences policières : halte à l’instrumentalisation de la police !

Les manifestations contre la Loi El Khomri ont été une nouvelle fois l’occasion de scènes de violence entre policiers et manifestants. Des violences issues d’une seule et même violence : la violence politique de nos gouvernements successifs et de leurs alliés (ou plutôt donneurs d’ordre) du MEDEF et de la Finance.

La véritable violence

La véritable violence

La Loi El Khomri est une violence politique entretenant l’injustice sociale et démocratique comme les lois de régressions sociales et démocratiques Macron/Renseignement/Urvoas/État d’urgence pour ne citer qu’elles.

Bien entendu, chacun sera choqué, selon son point de vue, par l’attaque de commissariats par des lycéens ou par des coups donnés sans nécessité à ces mêmes lycéens par des policiers. Mais avant de s’en émouvoir, il faut prendre le recul nécessaire pour trouver la source de ces violences. Ou plutôt les sources tant les responsabilités s’éparpillent de l’Élysée au CAC 40, de Place Beauvau au siège du MEDEF, de la Commission Européenne à Matignon. Les injustices qu’ils fabriquent et entretiennent sont la violence originelle. Continuer la lecture

La Discrimination au regard des Droits de l’Homme – Un exemple de Discrimination : le Harcèlement Moral

Suite à une intervention de l’un de nos membres à l’Institut Régional du Travail Social Grand Littoral – Nord Pas de Calais, nous la publions sous la forme d’un document écrit. Un document complet sur la discrimination au regard des Droits de l’Homme avec un focus sur le Harcèlement Moral, forme de discrimination très courante, notamment au sein du ministère de l’Intérieur.

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Ce document vous sera d’une grande aide pour décrypter ce phénomène, en particulier sous l’angle juridique. Vous y trouverez également des outils pour vous défendre contre cette forme d’agression. Continuer la lecture

Quand l’État légitime le contrôle au faciès, il met la police et la démocratie en danger !

« Car, contrairement à Nicolas Sarkozy et Fadela Amara qui ont pu déclarer que ces évènements n’avaient à voir qu’avec de la « voyoucratie » et étaient l’oeuvre d’une « minorité », ceux-ci ont au contraire tout à voir avec la question sociale : chômage endémique dans ces quartiers, sans perspective d’en sortir et cela, notamment en raison d’une discrimination à l’embauche connue de tous, échec scolaire des adolescents, pression policière avec la multiplication des contrôles notamment au » faciès », nombre de ces jeunes étant les enfants ou petits enfants d’immigrés (bien que pour la quasi-totalité, français puisque nés sur le territoire national, leur pays). »

Ces mots sont tirés de notre tract « Deux morts à VILLIERS-LE-BEL : les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets », datant de 2007 (1). Ils résonnent toujours avec autant d’actualité. Et ils pourraient résonner encore de nombreuses années maintenant que l’État légitime devant la justice les contrôles au faciès.

Le 24 juin 2015, l’État était condamné pour faute lourde par la Cour d’Appel de Paris dans cinq dossiers de contrôle d’identité sur treize plaintes déposées à son encontre. Des contrôles jugés discriminatoires par la justice. En résumé, des contrôles au faciès (2). Continuer la lecture

RIFSEEP – Lettre commune (Solidaires, FO, CFDT) à la Préfète de la Sarthe

Madame la Préfète,

Malgré l’opposition unanime des syndicats, l’Administration a décidé d’imposer le RIFSEEP au 1er janvier 2016, passant outre ses propres directives concernant le dialogue social.

Cette indemnité met en évidence l’individualisation de la performance de chacun, en personnalisant le montant des primes selon le poste occupé, le parcours professionnel, les différents changements de postes, ainsi que le « pseudo-mérite ». Elle est composée de deux primes : une indemnité de fonctions, de sujétions et d’expertise (IFSE) et d’un complément indemnitaire annuel (CIA).

Lire la suite ici : RIFSEEP lettre à la Préfète 24 mars 2016 PREF 72

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