BRIGITTE BONELLO : QUELQUES [PETITES] NOUVELLES DU MINISTERE

Le 27 juillet à 8 heures 34, SUD INTERIEUR a reçu un message émanant du sous-directeur des personnels, Antoine GUERIN.

Nul doute que celui-ci faisait suite à notre dernière adresse du 24 du même mois (1).

Nous aurions aimé pouvoir nous réjouir de cette réponse que nous n’attendions plus si elle avait annoncé une issue positive, ou, à tout le moins, une proposition d’entrevue pour un échange approfondi.

Rien de tout cela pourtant, ce qui ne nous manque de nous interpeller sur la réelle volonté des plus hauts représentants du ministère de l’intérieur de régler cette situation par une autre solution que la reddition sans condition de l’intéressée ?

Car, c’est bien ce qui ressort de la lecture du message, bref, qui nous a été adressé.

Le sous-directeur invite le syndicat à faire pression sur Brigitte BONELLO pour qu’elle se présente à une « contre – expertise, par un médecin, hors département, à la demande de la commission de réforme de la préfecture du Rhône du 19 mars dernier. Sur la base de cette nouvelle expertise, la commission de réforme de la préfecture du Rhône pourra ensuite se prononcer sur l’aptitude de l’intéressée. Il s’agit là de la seule option juridiquement fondée ».

Autrement dit, Antoine GUERIN nous demande de faire en sorte que Brigitte BONELLO
renonce à ses…droits ! Stupéfiant. Continuer la lecture

BRIGITTE BONELLO : DANGER GRAVE ET IMMINENT…

danger-housing

… Qu’elle trépasse réellement. Les dernières nouvelles que nous avons reçues sur son
état de santé ne sont en effet pas bonnes.

Comment pourrait-il en être autrement après des dizaines de jours d’une grève de la
faim (la 3 ème ) (1) qu’elle a engagée suite aux dernières manœuvres pour empêcher sa réintégration (2) ?

SUD INTERIEUR a déjà informé à plusieurs reprises les plus hauts représentants du ministère de cette dégradation en leur signifiant qu’il était urgent que la décision légitime de réintégration intervienne, d’autant plus que, c’est un point important, suite à notre lettre ouverte du 22 juin (3), le chef de cabinet de Manuel VALLS nous a répondu le 15 juillet qu’il « avait transmis notre correspondance à Monsieur Bernard CAZENEUVE […] afin qu’il en soit prescrit un examen attentif ».

Il serait temps en effet…car le temps presse.

Notre interlocuteur ajoutant que nous serions « tenus directement informés de la suite qui lui sera réservée ».

9 jours après, toujours aucune réponse, aucun contact téléphonique ou électronique de la part du ministre ou de ses services.

C’est totalement inadmissible.

Au rythme où vont les choses, il est à craindre que la dernière expertise médicale qu’ait à subir Brigitte BONELLO soit une autopsie.

Si nous devions en arriver à une telle issue fatale, la responsabilité en incomberait
totalement aux plus hauts représentants du ministère de l’intérieur, qui s’obstinent toujours à refuser de prendre la seule décision légitime : la réintégration de Brigitte BONELLO.

JUSTICE DOIT ENFIN ETRE RENDUE À BRIGITTE BONELLO

(1) SUD INTERIEUR s’est toujours opposé à ce mode d’action
(2) Lien http://sudinterieur.fr/2015/05/14/brigitte-bonello-nouvelles-manoeuvres-pour-empecher-sa-reintegration/
(3) http://sudinterieur.fr/2015/07/08/lettre-ouverte-au-sujet-de-la-situation-de-madame-brigitte-bonello/

Tract DANGER GRAVE ET IMMINENT BRIGITTE BONELLO – PDF

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Lettre ouverte au sujet de la situation de Madame Brigitte BONELLO

Rouen, le 22 juin 2015

Lettre ouverte au sujet de la situation de Madame Brigitte BONELLO à :

– Monsieur le président de la République
– Monsieur le premier ministre
– Monsieur de ministre de l’intérieur
– Madame la ministre de la justice, garde des sceaux
– Madame la ministre de la décentralisation et de la fonction publique
– Monsieur le préfet de la région Rhône-Alpes
– Monsieur le préfet délégué pour la défense et la sécurité, zone de défense Sud-Est
– Madame la vice-présidente du TGI – juge d’instruction
– Monsieur le procureur général près la cour d’appel de Lyon
– Madame la présidente de la chambre d’instruction – cour d’appel de Lyon

SUD INTERIEUR déplore l’ineffectivité du droit en France qu’illustre la nouvelle grève de la faim de Madame Brigitte BONELLO démarrée le 19 juin, signalant l’aboutissement qu’imposent à un agent la logique d’épuisement et le rapport de force déséquilibré du comportement irrégulier de l’administration, abusant d’une situation privilégiée, faisant ainsi de mauvaise foi échec au principe d’égalité des armes. Continuer la lecture

1ER JUILLET 2015 : VENEZ SOUTENIR VÉRONIQUE HURTADO À LA COUR D’APPEL DE MONTPELLIER

Par jugement du 19 mars 2015, le tribunal de grande instance de Perpignan a condamné notre déléguée syndicale Véronique HURTADO (en son absence), déjà révoquée de ses fonctions en septembre 2015, pour diffamation et injure envers un fonctionnaire de la police nationale dépositaire de l’autorité publique (M. Thierry ASSANELLI).

Elle a fait appel de cette décision. L’audience devant la cour d’appel de MONTPELLIER se tiendra le 1ER JUILLET 2015.

Sur le fond, ce qui est reproché à Véronique HURTADO, c’est d’avoir dénoncé des pratiques inadmissibles au sein du ministère de l’intérieur, comme notre syndicat l’a déjà fait dans d’autres situations : Brigitte BONELLO, Patrick CAHEZ, Laurent CUENCA, Nadia GAUTREAU, Philippe PICHON, Martine TESSIER, etc…

Sa révocation et les procédures pénales engagées à son encontre s’inscrivent dans une pratique généralisée – aussi bien dans le privé que dans le public – visant à faire « taire » tous ceux qui dérangent.

LA LIBERTE D’EXPRESSION N’A PAS DE PRIX
VENEZ SOUTENIR VÉRONIQUE HURTADO
LE 1ER JUILLET 2015
À LA COUR D’APPEL DE MONTPELLIER
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REFORME TERRITORIALE, REVUE DES MISSIONS : LA GRANDE LESSIVE

La fusion des régions prévue pour être effective au 1 er janvier 2016 et la revue des missions qui l’accompagne vont avoir des effets dévastateurs à plusieurs niveaux : en terme d’emplois, de mobilités (dont bon nombre seront forcées dans les faits), d’implantations des services. Les conséquences concernent à la fois les administrés, les agents mais aussi la survie de nombreux bassins d’emplois pour lesquels la suppression de services aura aussi un impact sur leur activité économique donc sur le niveau du chômage.

Que l’on ne s’y trompe pas, les discours lénifiants récités par les plus hauts représentants de l’Etat en région dans le cadre des réunions informelles relatives à la réorganisation de services de l’Etat et de ses opérateurs consécutives à la fusion des régions nous indiquant que l’impact serait limité, relèvent d’un [mauvais] tour de prestidigitation de débutant.

Bernard CAZENEUVE a récité le même « catéchisme » le vendredi 22 mai 2015 aux agents de la préfecture de la Seine-Maritime lors de son « allocution » devant eux en début d’après-midi. Tout en précisant quand même que la carte des sous-préfectures serait revue, sans en dire plus.

La réalité est pourtant bien différente et l’impact sera considérable. SUD INTERIEUR ne cherche pas ici à vous faire peur inutilement, simplement à vous informer d’un DANGER – souvent largement sous-estimé – que l’ensemble des structures de Solidaires Fonction Publique ont de nouveau mis en évidence lors d’une réunion nationale dédiée au sujet le 21 mai.

reformeregions

SUD INTERIEUR ne s’attarde ici que sur les services territoriaux du ministère de l’intérieur, les préfectures et sous-préfectures.

Contrairement à ce qui est affirmé, il n’y aura pas que les agents des secrétariats pour les affaires régionales qui seront concernés. Derrière les discours évoquant le « renforcement » de l’échelon départemental, se cache un nouvel affaiblissement au profit de l’échelon régional.

Pour s’en convaincre, il faut préciser que lors de différentes réunions récentes, des préfets préfigurateurs ont précisé qu’il faudrait veiller à la cohérence des implantations des services de l’Etat avec ceux de la collectivité régionale nouvellement fusionnée, qui comme chacun l’aura deviné, ne sont pas exactement identiques…

Pour s’en convaincre encore, il suffit de consulter le document « REVUE DES MISSIONS :
PRINCIPALES PROPOSITIONS » du 19 mai 2015 du secrétariat d’Etat à la réforme de l’Etat et à la
simplification » : « Dans cette perspective, la transmission dématérialisée des documents budgétaires soumis à contrôle et prévue dans le projet de loi NOTRe, pourrait être étendue à tous les actes des collectivités de plus de 50.000 habitants. Aujourd’hui 41% de ces actes sont télétransmis via l’application ACTE, 43% des collectivités y étant raccordées. Au-delà, le Gouvernement pourrait engager un nouveau chantier de réduction de la liste des actes transmissibles, par bloc de compétences ».

« Il pourrait également être décidé de généraliser rapidement la régionalisation ou l’inter-départementalisation des demandes de transports exceptionnels. En matière de démarches de demande de titres d’identité ou de circulation, une évaluation de politique publique pourrait être lancée sans attendre pour renforcer la dématérialisation de ces démarches, l’externalisation vers les collectivités territoriales ou vers d’autres opérateurs.

Devraient également être étudiés le transfert des préfectures aux CCI de l’organisation des examens de taxis et la délivrance des cartes afférentes et celui, aux CCA, de la délivrance du titre de maître-restaurateur ».

Ceci afin d’assurer la suppression de 1 300 postes dans les préfectures et sous-préfectures en 2016/2017, soit un rythme supérieur à la moyenne de 500 par an depuis 10 ans (1). SUD INTERIEUR rappelle que 6 sous-préfectures ont étés supprimées dans les départements des Bas, Haut- Rhin et Moselle.

blog -reforme territoriale-Hollande-Valls_Chaunu

En outre, SUD INTERIEUR rappelle que, comme l’avait révélé le magazine Challenges le 7 juillet 2014, un rapport rédigé par « huiles » ministérielles remis à Manuel VALLS – alors ministre de l’intérieur – prévoyait de supprimer 47 sous-préfectures, un haut fonctionnaire parisien déclarant même : « Si le ministère de l’Intérieur veut tenir ses objectifs de suppressions de postes, il est obligé de fermer des sous-préfectures » (2).

SUD INTERIEUR rappelle enfin que dans sa circulaire du 15 octobre 2014, Manuel VALLS devenu premier ministre, fixe les modalités de création des « Maisons de l’Etat » sur décision du préfet à l’échelon infra-départemental destinés à regrouper en un même lieu (mais parfois pour de simples permanences), plusieurs services de l’Etat, de ses opérateurs voire de collectivités locales.

Inutile de dire qu’il s’agit là encore de réduire la voilure. Dans sa partie « Administration territoriale de l’Etat », le rapport parlementaire sénatorial annexé au projet de loi de finances 2015 « étrille » d’ailleurs cette mauvaise idée : « Elles pourraient bien demain remplacer, à moindre coût, les plus petites sous-préfectures […] Pour votre rapporteur, la « Maison » de l’État ne peut remplacer « l’homme » de l’État, le sous-préfet, manifestation tangible de la présence de la République sur l’ensemble du territoire. Le regroupement de services déconcentrés, fut-ce dans une Maison de l’État, procède d’une logique de gestion oublieuse du besoin de représentation de l’État républicain ».

PASSAGE EN FORCE

Si le fond est catastrophique, que dire de la méthode ? A la hussarde, sans organisation d’un débat démocratique associant les élus, les organisations syndicales, les agents et les citoyens dans leur ensemble.

Ainsi, les préfets préfigurateurs doivent rendre leur copie sur l’implantation des services régionaux fin juin au premier ministre, celui-ci devant arbitrer pour un commencement de mise en chantier au 1 er janvier 2016 avec achèvement total en 2018. Autant dire que les dés sont « pipés » et que le contenu est déjà connu, les derniers arbitrages se faisant en « coulisses ».

Dans ces conditions, la convocation des organisations syndicales à des réunions régionales « informelles » n’est donc qu’un gadget destiné à simuler un débat inexistant. Bref, un véritable hold-up démocratique totalement méprisant.

L’URGENCE A CONSTRUIRE UNE REACTION D’AMPLEUR

L’enjeu va donc au-delà d’une simple vigilance sur l’obtention et le contrôle de mesures d’accompagnement satisfaisantes (sujet sur lequel notre Union syndicale sera naturellement vigilante), c’est d’abord de faire en sorte que cette démolition soit stoppée nette. Notre première obligation, c’est bien celle-là.

Conscients du danger, l’Union syndicale Solidaires – avec d’autres – ont déjà commencé à prendre des initiatives en ce sens dont nous aurons l’occasion de vous reparler.

Cette démolition concerne tous les citoyens, pas simplement les agents publics. Cette bataille, nous pouvons la gagner si nous nous mobilisons, TOUS ENSEMBLE et rapidement, car le gouvernement avance lui au pas de charge. C’est notre avenir qui est en jeu, prenons le en mains.

SUD INTERIEUR : DU FOND ET DE LA METHODE
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(1) Comme le rappelle également la CFDT dans son compte-rendu du comité technique spécial des préfectures du 12 février 2015

(2) Titre de l’article : « Ces 47 sous-préfectures qui seront rayées de la carte ».
Lien : http://www.challenges.fr/economie/20140703.CHA5768/ces-sous-prefectures-qui-seraient-effacees-de-la-carte.html

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VERSION PDF – REFORME TERRITORIALE ET REVUE DES MISSIONS, LA GRANDE LESSIVE

Loi sur le renseignement : tous fichés, tous coupables ?

L’Assemblée nationale vient d’adopter le 5 mai une loi liberticide à une incroyable majorité (1) au mépris de la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen et notamment son article 2 posant l’obligation aux partis politiques de veiller et protéger les droits imprescriptibles.  

Parmi eux, ces droits, n’en déplaise au ministre de l’intérieur, figure le droit à la vie privée, un droit de l’Homme couvrant notamment le secret des correspondances, l’inviolabilité du domicile, et un autre, le droit à un procès équitable, totalement méprisé, puisque dorénavant tout le monde est susceptible d’être surveillé sans qu’il lui soit possible de s’assurer que cette surveillance est fondée, d’avoir la certitude d’être respecté.

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Cette nouvelle loi des suspects dopée aux nouvelles technologies de l’information et de la communication initie la surveillance industrielle des populations, au mépris du droit à l’information des personnes mises en cause dans les procédures judiciaires pourtant garanti par une loi très récente étrangement oubliée du législateur (2), soulignant sa stupéfiante incohérence à violer les textes qu’il vient juste d’adopter.

Si le législateur est nul en droit, il l’est également dans sa compréhension des évidences. Continuer la lecture

Service public de la sécurité : les propositions [non exhaustives] de SUD INTERIEUR

Dans le cadre de notre contribution aux Cahiers d’Alter (à paraître prochainement) sur le service public de la sécurité, voici quelques propositions défendues par Sud Intérieur sur le sujet.

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SUD INTERIEUR défend l’idée d’un service public de la sécurité dont les exigences démocratiques vont bien au-delà de celles qui constituent la police d’aujourd’hui.

Mais défendre un service public de la sécurité suppose aussi d’avoir une réflexion globale sur la sécurité, notamment la sécurité privée.

À propos de laquelle SUD INTERIEUR demande l’organisation d’un large débat public. Le syndicat émet depuis plusieurs années différentes propositions nécessaires à faire évoluer positivement le service public de la sécurité.

Nous publions ici quelques propositions issues du dernier congrès de Sud Intérieur. Continuer la lecture

FONCTIONNAIRES ET AGENTS DU MINISTÈRE DE L ‘INTÉRIEUR : TOUS EN GRÈVE LE 9 AVRIL 2015

APPEL UNITAIRE DES SYNDICATS CGT INTÉRIEUR, FSU INTÉRIEUR ET SUD INTÉRIEUR SOLIDAIRES

Les organisations syndicales et les salariés du public comme du privé souffrent, depuis quelques années, si ce n’est d’une dizaine d’années, d’un recul dans les mobilisations. Pourtant, nous constatons quotidiennement que souffrance au travail et dans la sphère privée augmentent sans cesse, la première ayant souvent des conséquences sur la seconde.

Les différents gouvernements font mines d’ignorer l’ensemble de nos revendications faute del’existence d’un réel rapport de force. L’établir, c’est montrer notre mécontement auprès de nos employeurs en ne venant pas travailler lors d’un mouvement de grève !

Cette mobilisation doit également permettre de faire passer un message aux usagers du service public : votre dévouement quotidien fait oublier à ces derniers la réalité de vos conditions de travail dégradées !

Vous en avez marre de : Continuer la lecture

Procédure d’entretien professionnel : bien s’y préparer

Comme chaque année, Sud Intérieur vous propose ce mini-guide de la procédure d’entretien professionnel.

Un moment important dans la vie professionnelle de l’agent qui peut aussi être un moment à risques. Il faut donc bien connaître ses droits pour les revendiquer face à sa hiérarchie et l’administration d’une manière générale.

Suivez le guide !

MINI-GUIDE : PROCÉDURE D’ENTRETIEN PROFESSIONNEL

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