Le mercredi 28 janvier dernier, le ministre de l’Intérieur a dévoilé son plan de lutte contre le suicide dans la police. Si les mesures annoncées ne sont pas dénuées d’intérêt, elles démontrent une nouvelle fois que le ministère passe à côté du sujet principal : lutter contre les causes et non les conséquences.
Embauche de quelques psychologues et médecins de prévention, casiers individuels pour l’arme de service, fonctionnaires référents… ces mesures ont le mérite de créer de l’emploi et d’apporter une solution à court terme. Mais peuvent-elles réellement lutter profondément contre le mal-être policier ? Il ne faut pas oublier que le suicide n’est qu’une des facettes de ce mal-être : déprimes, dépressions, burn-out. Les risques professionnels ne se résument pas au suicide et de nombreux fonctionnaires souffrent dans leur cadre professionnel.
On aurait pu espérer une prise de conscience de l’administration qui souhaite réfléchir également à l’amélioration des conditions de travail mais là dessus, les propositions sont floues. On évoque une réflexion sur les cycles de travail. Pourquoi pas, mais cela reste léger, très léger même. D’ailleurs, on peut douter qu’elle aille dans le bon sens quand le ministre invite les chefs de service à « mieux gérer les tensions qui peuvent exister dans un service et générer un mal être chez les fonctionnaires ». Continuer la lecture