Le 13 mai, toutes et tous en grève

Pour nos salaires, nos conditions de travail, contre l’austérité.
Pour des services publics partout et pour tous·tes
Contre leur économie de guerre

Après avoir tenté d’imposer deux jours de carence supplémentaires et avoir reculé sous la pression de la grève du 5 décembre dernier, le gouvernement a imposé la baisse de l’indemnisation des congés maladie ordinaire, a supprimé la GIPA et a donné pour seule perspective une année salariale blanche pour les plus de 5 millions d’agent·es publics.

De nouvelles mesures d’austérité

Dans le même temps, les perspectives sont de plus en plus sombres. La dernière circulaire budgétaire en date prévoit des politiques austéritaires encore plus strictes et donc une nouvelle dégradation de la qualité des services publics et des conditions de travail des agent·es publics. Pour autant, les riches et les grandes entreprises n’ont jamais payé aussi peu d’impôts, et donc jamais aussi peu contribué à financer les services publics.

Il faut des services publics !

Nous ne pouvons pas laisser les gouvernements successifs sous couverts de motifs et faux prétextes, comme aujourd’hui, l’effort de guerre, dégrader les services publics et la situation des agent·es publics.

La population a besoin de services publics dans tous les territoires, couvrant tous les besoins de la vie. De nouveaux services publics restent même à créer pour soutenir la population.

Les agent·es publics ne peuvent plus être systématiquement être montré·es du doigt et servir de bouc émissaire. Ils et elles ne peuvent être celles et ceux sur qui reposent systématiquement les économies.
Les agent·es publics font tenir les services publics. Comme toutes et tous les autres travailleur·es, les agent·es publics dont les rémunérations décrochent, veulent vivre et non survivre. Ils n’ont pas à mendier une rémunération digne, à la hauteur du travail effectué.

Faisons valoir nos revendications

Alors le 13 mai, pour faire valoir nos revendications et exiger :

  • la suppression de tout jour de carence
  • la suppression de la baisse de l’indemnisation du congé maladie ordinaire
  • le rétablissement de la GIPA
  • l’attribution de 85 points d’indice pour toutes et tous, la revalorisation du point d’indice, l’indexation sur l’inflation
  • des créations d’emploi et un plan massif de titularisation pour redonner de l’air aux services publics
  • la fin des attaques et des menaces contre les agent·es publics et le fonctionnaire-bashing des responsables politiques et gouvernementaux.

Pour des services publics dotés des moyens humains et matériels indispensables à leur bon exercice.

Nous ne serons pas les variables d’ajustement destinées à maintenir les profits des grandes entreprises et des plus riches.

Toutes et tous en grève le 13 mai !

Télécharger le Solidaires_-_Tract_13_mai

Salaires : rien n’est réglé !

Sur la question des salaires, rien n’est réglé dans la fonction publique. Les salaires dans le secteur public sont plus bas que dans le secteur privé, en moyenne de 3,7% selon l’INSEE. Les salaires moyens du privé sont supérieurs de 200 euros au salaire moyen dans la fonction publique.

Les discours de “modération salariale” du gouvernement sur la paye des travailleuses et travailleurs du secteur public sont inacceptables.

Des salaires qui stagnent ou qui baissent

Dans la fonction publique, les salaires nets moyens n’ont pratiquement pas augmenté depuis près de 15 ans quand on considère l’inflation. Ainsi, l’Insee indique que dans toute la fonction publique, l’augmentation moyenne des salaires n’a été que de 0,1% entre 2009 et 2022.

Dans le détail, c’est encore pire pour la fonction publique de l’État : le salaire y a baissé de 1,8% !

Des écarts de salaires importants entre fonctionnaires et contractuel·les

Le revenu moyen des salarié·es contractuel·les est inférieur de 260 euros à celui des fonctionnaires. En 10 ans, le nombre de salarié·es sans le statut de fonctionnaire a bondi de plus d’un tiers dans la fonction publique. Et on comprend bien pourquoi : bien souvent, il permet de recruter à l’économie des agent·es qui effectueront pourtant les mêmes tâches. Plus d’une agent·e sur 5 est désormais contractuel·le. L’État, les hôpitaux, les collectivités territoriales sont les principaux acteurs du dumping social en France, qui prive également les régimes de retraite du secteur public de cotisations.

Un salaire indiciaire qui ne progresse pas

Le salaire brut, dépendant du point d’indice est bien différent des primes et des indemnités. L’essentiel du régime de retraite des fonctionnaires dépend en effet de l’indice atteint en fin de carrière. De même, les régimes indemnitaires peuvent varier.

Depuis 2000, le coût de la vie a augmenté de 52%. Le salaire indiciaire, à échelon constant, n’a augmenté que de 15%. Si l’on excepte quelques rééchelonnement obtenus de haute lutte dans certains secteurs, l’essentiel de la compensation en termes de pouvoir d’achat s’est traduit par des primes et des indemnités. En procédant ainsi, les pouvoirs publics assèchent les régimes de retraite des fonctionnaires.

Des inégalités salariales qui persistent entre femmes et hommes

Si le public fait un peu moins pire que le privé en matière d’inégalités salariales entre les hommes et les femmes, les inégalités persistent. À temps plein, les femmes ont un revenu 12,7% plus faible que celui des hommes. Mais les femmes ont une quotité horaire bien souvent supérieure à celle des hommes, ce qui conduit leur salaire réel à être 15% plus bas que celui des hommes en moyenne. L’écart de salaire a mis 26 ans à se résorber de 3 points. Cela signifie que si rien ne change, on peut espérer une égalité de salaires dans un siècle.

Pour calculer la perte occasionnée par le gel du point d’indice depuis 2000, Solidaires met à disposition un simulateur disponible ici !

Cliquez ici pour télécharger le tract Solidaires_SUDinter_Tract_salaires