AUSTERITE : LES FOSSOYEURS EXIGENT DES SACRIFICES POUR LES…AUTRES

Le gouvernement vient de proposer aux parlementaires un plan d’austérité afin de réagir à la crise de la dette. Une nouvelle fois, la crise des uns devient le problème de tous. Après avoir sauvé le système financier, celui-ci exige le paiement de la dette, ce qui conduit nombre de pays à des situations catastrophiques sur le plan économique et social. Sans cesse, nous payons ceux-là mêmes qui conduisent nos sociétés au bord du gouffre et qui, pourtant, exigent toujours plus des…autres. Et ce ne sont pas les quelques aumônes accordées par quelques riches dans ce plan d’austérité qui permettront la juste répartition des richesses nécessaire au fonctionnement viable d’une société juste.

Le gouvernement vient de proposer aux parlementaires un plan d’austérité afin de réagir à la crise de la dette. Une nouvelle fois, la crise des uns devient le problème de tous. Après avoir sauvé le système financier, celui-ci exige le paiement de la dette, ce qui conduit nombre de pays à des situations catastrophiques sur le plan économique et social. Sans cesse, nous payons ceux-là mêmes qui conduisent nos sociétés au bord du gouffre et qui, pourtant, exigent toujours plus des…autres. Et ce ne sont pas les quelques aumônes accordées par quelques riches dans ce plan d’austérité qui permettront la juste répartition des richesses nécessaire au fonctionnement viable d’une société juste.

INDECENT :

8,2 MILLIONS…

…des personnes vivent sous le seuil de pauvreté (954 € mensuels) en 2009, soit 13,5 % de la, population (1). Un chiffre tout bonnement effrayant. Les mines « attristées »de circonstance de nombres de responsables politiques et médias ces derniers jours ne doivent pas faire oublier que ce triste résultat est aussi la conséquence de politiques de destructions des droits sociaux qu’ils acclament depuis 30 ans, et qui se sont encore accélérées avec la crise..

EFFECTIFS ET CONDITIONS DE TRAVAIL DANS LA POLICE :

SOMBRES PERSPECTIVES

Il reste donc que l’avenir s’assombrit encore, les crises s’empilant comme autant de prétextes pour mettre en place contre-réformes injustes sur contre-réformes injustes, facilitant le travail de casse de la Révision Générale des Politiques Publiques (RGPP). Et la police connaît son lot des contre-réformes abracadabrantes dans la recherche de la rentabilité des effectifs et des statistiques. La plus emblématique est la création du patrouilleur (cf. tract national Sud Intérieur du 13 juillet 2011). Le patrouilleur cumule deux stratégies : une communication envers l’opinion publique pour donner l’illusion d’une nouvelle action gouvernementale sur le plan de la sécurité et une stratégie de ressources humaines pour pallier à la baisse des effectifs, le patrouilleur patrouillant désormais à deux et non plus à trois. Au final, l’illusion et la rentabilité des effectifs conduisent à la mise en danger des usagers et des collègues sur la voie publique. Mais l’histoire a montré que vouloir « mettre du bleu » sur la voie publique n’a jamais été la garantie d’une politique de sécurité efficace et cohérente. Cependant, cette politique conduit à autant de micro-réformes ici ou là dans les services, commissariats, Directions Départementales de la Sécurité Publique (DDSP) qui sont autant de reculs pour les citoyens. À Montpellier, la CRS 56, qui détachait 2 à 3 policiers pour animer une piste d’éducation routière auprès de la Prévention Routière et des écoles de la ville (soit 10 000 élèves chaque année), s’est désengagée de cette mission, laissant la Prévention Routière sans possibilité de continuer ces actions de prévention.

EFFECTIFS ET CONDITIONS DE TRAVAIL DANS LA POLICE :

SOMBRES PERSPECTIVES, SUITE

Sur Paris, des projets visent à ramener les effectifs spécialisés de bureau sur la voie publique en montant des équipes à pied sur des vacations ici ou là en fonction du nombre de collègues présents dans un bureau. Un membre du service des épaves irait ainsi patrouiller avec un membre de la Mission de Prévention et de Communication et un autre des Expulsions, comme si ces services n’avaient pas déjà une charge de travail suffisante. En plus d’être dédaigneuse de leurs missions et de leurs charges de travail, une telle contre-réforme serait un recul dans le service public rendu aux usagers de la sécurité. Mais, face à la baisse croissante des effectifs, les économies de bout de ficelles semblent être devenues une nécessité pour certains services et tout est bon pour ramener du bleu sur la voie publique au prix de la qualité du service public de la sécurité, signant la mort programmée d’une véritable politique de prévention et de service public. La police ne saurait se résumer à des patrouilles. Le judiciaire, la police administrative, la prévention sont autant de missions tout aussi essentielles à la société et représentent d’ailleurs une forte demande de la part des citoyens et des institutions. Cette année, les effectifs seront revenus au niveau de 2002 selon le rapport de la Cour des Comptes rendu public le 7 juillet dernier sur l’« Organisation et la gestion des forces de sécurité publique » (2). La baisse des moyens est également brutale selon le rapport. Et la Cour des Comptes de demander aux services…d’anticiper ces baisses dans leurs objectifs. Si les contre-réformes “dites » sociales semblent s’éterniser comme celle la catégorie B, les services sont déjà à pied d’oeuvre pour contrecarrer ces baisses d’effectifs et de moyens sur le dos des fonctionnaires de police à statut : recrutement d’Adjoints de sécurité (ADS), utilisation plus importante de la réserve civile, vacations payées en heures supplémentaires (sur la base du volontariat… pour le moment), sans parler de l’augmentation parallèle du nombre de policiers municipaux (+ 35 % entre 2002 et septembre 2010) et d’agents de sécurité…privée (un fort lucratif marché pour les entreprises du secteur !!!), voilà quelques recettes “miracles” trouvées par le ministère de l’Intérieur, qui sont autant de menaces pour nos acquis sociaux. Et pendant ce temps, on demande toujours plus aux collègues avec toujours moins : moins de moyens, moins d’effectifs, moins de considération humaine ou salariale. Hôpitaux, établissements scolaires, bureaux de poste, collectivités territoriales, préfectures, sous-préfectures, ministère, commissariats… tous dans le même bateau ! Mais certainement pas un yacht Bolloré…

REAGIR

Si nous ne faisons rien, les policiers en seront réduits à de la police au rabais, comme leur salaire et leurs acquis sociaux, et au détriment du service public et des usagers.

PRIMES AUX POLICIERS :

UN MAXIMUM…D’EXCLUS

Le même rapport de la Cour des Comptes précise : « La prime de résultats exceptionnels à titre individuel dont le montant varie de 500 € à 1 000 €, n’a concerné en 2009 que 8,9 % des agents. Le pourcentage a été de 18,7 % pour la prime à titre collectif,, au vu d’un classement des circonscriptions établi par la DCSP en fonction de critères de performances, à attribuer une prime au taux unique de 600 € aux fonctionnaires de tout ou partie de leurs unités » (page 50). A coup sûr, une grande source de…démotivation. Et en tout cas, la confirmation que ces primes individuelles ou collectives aux fauxmérite ou performance – assises sur la ravageuse politique du « chiffre”- sont une vraie… arnaque, d’autant plus, qu’elles génèrent la division entre les policiers.

POUR DIRE STOP : REJOIGNEZ SUD INTÉRIEUR !

Tract Septembre Police Austérité