BRIGITTE BONELLO : L’ATTITUDE DU MINISTÈRE LA POUSSE A LA GRÈVE DE LA FAIM

SOLIDARITE

Début septembre 2013, SUD Intérieur avait diffusé un tract également consultable sur notre site racontant son histoire (1).

Le 27 mars, un nouveau tract était diffusé sur son histoire à l’occasion de son arrivée à PARIS le 27 mars, le terme de sa marche commencée à LYON avec une lettre ouverte adressée au même moment sur sa situation à l’ancien ministre de l’intérieur devenu le premier d’entre eux, Manuel VALLS …lui demandant de la recevoir. Aucune réponse.

Ce 27 mars, SUD Intérieur adressait un courrier aux plus hauts – responsables du ministère pour être reçus. Aucune réponse.

Le 8 avril, SUD Intérieur sollicite une entrevue avec le nouveau ministre Bernard CAZENEUVE pour évoquer différents sujets et des dossiers individuels dont celui de Brigitte BONELLO. Aucune réponse.

Le 22 avril, SUD Intérieur adresse une nouvelle demande de rendez-vous urgent au ministre car Brigitte BONELLO a finalement décidé de démarrer une grève de la faim sur PARIS, annonce faite dans une lettre ouverte au président de la République datée du 22 avril.

Le syndicat précise bien au ministre qu’il n’est pas favorable à ce type d’action et qu’il a jusqu’au bout cherché à la dissuader d’agir ainsi, insistant toujours sur le fait qu’une solution par le dialogue finirait bien par être trouvée.

Mais, que face à l’inertie de l’administration qu’il dirige aujourd’hui – et dont les services ont systématiquement refusé de répondre à nos demandes d’entrevue pour évoquer son dossier -, il la « poussait » en quelque sorte vers cette action extrême.

Nous avons lancé ce 22 avril une alerte particulièrement inquiète au ministre pour trouver enfin la solution permettant de sortir de l’impasse dans laquelle l’administration a placé Brigitte BONELLO. Nous avions espéré que notre adresse serait entendue, il n’en a toujours rien été. Aucune réponse.

Une chose est certaine : si la santé de Brigitte BONELLO venait à se dégrader dangereusement à la suite de sa grève de la faim, la responsabilité en incomberait totalement aux responsables du ministère de l’intérieur qui se sont succédé au fil du temps.

Sauront-ils enfin comprendre qu’il est maintenant temps de s’asseoir autour d’une table pour discuter sereinement avec SUD Intérieur de l’avenir de Brigitte BONELLO ? Rien de plus simple.

BRIGITTE BONELLO : PETIT RÉSUMÉ DE SON HISTOIRE

Le 31 août 2009, cette adjointe administrative de la police nationale du SGAP de LYON est placée, contre son gré, en retraite pour invalidité non imputable au service après un congé de longue durée.

Après un long combat (y compris toujours en cours devant les tribunaux), et appuyée par SUD Intérieur depuis 2011, elle obtient que sa situation soit réexaminée pour une réintégration.
Le 20 février 2013, la commission de réforme départementale émet un avis défavorable (mais partagé) sur la seule base du rapport – uniquement à charge – d’un expert non agréé auprès du préfet, le Docteur HOESTLANDT, lequel concluait à l’impossibilité d’une réintégration, alors que des dizaines d’autres rapports médicaux démontraient eux sa parfaite aptitude au travail, sous réserve, vu son handicap, de l’aménagement de son poste.

Plus de 14 mois après la commission de réforme, le directeur général de la police nationale (DGPN), Claude BALAND, n’a toujours pas pris cette décision administrative qui se doit d’être explicite (qu’elle soit positive ou négative), obligeant ainsi Brigitte BONELLO a engager une nouvelle procédure juridictionnelle dans laquelle SUD Intérieur intervient cette fois-ci directement.

À ce jour, les services de la DGPN n’ont toujours pas produit le moindre mémoire en réponse.

Point essentiel : le décisionnaire n’a aucune obligation de suivre l’avis de la commission de réforme.

LES CONSÉQUENCES

Une attitude d’autant plus scandaleuse, que Brigitte BONELLO est reconnue travailleuse handicapée, qu’elle est menacée de perdre le bénéfice de l’allocation de solidarité spécifique (483, 30 € par mois), mais aussi de se faire expulser de son logement si elle ne paie pas un arriéré de loyer de 1 141 € qu’elle ne peut plus…payer ! La situation est donc très grave et l’acharnement de l’administration ne va faire que l’aggraver.

BRIGITTE BONELLO NE LÂCHERA JAMAIS

Depuis le 27 mars, elle continue son combat en « déambulant » dans la capitale pour le faire connaître. Elle fait quotidiennement de fantastiques rencontres qui sont l’occasion d’échanges intenses. Et de faire prendre conscience à ses interlocuteurs du « déshumanisme » du ministère de l’intérieur.

Brigitte BONELLO est plus que jamais déterminée. Si, nous le répétons, SUD Intérieur
n’approuve pas comme mode d’action une grève de la faim, cela ne nous empêchera pas de continuer à la soutenir jusqu’à son rétablissement dans ses droits.

UNE SOLUTION SIMPLE : LA REINTÉGRATION

Depuis l’engagement de la procédure de réintégration, tous les locataires de la place BEAUVAU se sont refusés à imposer à leurs services cette décision. Bernard CAZENEUVE saura t-il, lui, le faire ? L’effort n’est pas insurmontable.

BRIGITTE BONELLO : UN COMBAT EXEMPLAIRE

Malheureusement, le cas de Brigitte BONELLO n’est pas isolé au ministère comme le démontrent les histoires de Patrick CAHEZ, Nadia GAUTREAU et Martine TESSIER que nous avons déjà relatées (2 et 3).

(1) http://www.sudinterieur.fr/2013/09/05/brigitte-bonello-un-autre-exemple-de-descente-aux-enfers/
(2) http://www.sudinterieur.fr/2013/02/25/harcelement-et-chape-de-plomb-dans-la-police-nationale/
(3) http://www.sudinterieur.fr/2013/10/04/nadia-gautreau-et-martine-tessier-autopsie-dune-veritable-descente-aux-enfers/

TRACT EN VERSION PDF