NAdia GAUTREAU et Martine TESSIER : « Autopsie » d’une véritable “descente aux enfers”

Elles sont toutes les deux depuis plusieurs années en congé de longue durée.

Si nous avons décidé de vous relatez aujourd’hui leur histoire – avec leur accord naturellement -, c’est pour dénoncer l’inertie du corps préfectoral (notamment Béatrice ABOVILLIERS, Julien CHARLES et Michel TOURNAIRE) en passant par la directrice des ressources humaines – partie aujourd’hui -, Stéphanie MONTEUIL.

Nous pourrions encore citer éventuellement d’autres noms, mais nous ne le ferons pas aujourd’hui. SUD Intérieur a eu connaissance de leurs dossiers en juillet 2011. Après leur analyse, nous avons conclu que leur « descente aux enfers » avait pour origine la mise en place de la funeste révision générale des politiques publiques (RGPP) et son cortège de suppressions de postes et d’attributions, obligeant bon nombre d’agents à être déplacés contre leur gré. Cette politique ayant également pour conséquence d’augmenter la pression hiérarchique sur les agents (qui peut prendre aussi la forme de harcèlement professionnel), au risque de les voir basculer du « mauvais » côté : une terrible souffrance.

souffrance

UNE ADMINISTRATION TOTALEMENT SOURDE…

Le 17 avril 2012, deux représentants de notre syndicat ont rencontré les préfet et secrétaire général d’aujourd’hui. Une entrevue absolument hallucinante où ces derniers, durant environ 15 à 20 minutes, leur ont coupé systématiquement la parole. Nous ne saurons jamais si leur objectif était en fait de les voir quitter le bureau. Toujours est-il que nos représentants ont tenu bon et ont pu finalement dérouler ce qu’ils étaient venus demander (demandes qui ont été renouvelées par courrier le 26 avril 2012) :

* enquête administrative sur les faits que nous relations et mettant en cause la responsabilité de plusieurs personnes à l’intérieur de la préfecture ;

* examen par le comité hygiène, sécurité et des conditions de travail des deux dossiers, ce que la jurisprudence administrative a déjà eu l’occasion de confirmer possible ;

* reconnaissance en accident de service des arrêts de travail de Nadia GAUTREAU et Martine TESSIER. Car il ne fait pas de doute qu’ils ont pour origine la souffrance qu’elle endurait au travail ;

* proposition d’avancement au grade supérieur, tout simplement parce que leurs états de service attestés par leurs évaluations et notations ainsi que par leur ancienneté le justifiaient, le fait qu’elles soient en arrêt de travail ne l’empêchant nullement.

Nous avons formulé ensuite le 24 juin 2013 une demande protection fonctionnelle visée à l’article 11 de la loi n°83.634 du 13 juillet 1983 modifiée portant droits et obligations des fonctionnaires, qui aurait, sans aucun doute, dû être mise en place plus avant.

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