Public-Privé, solidaires ensemble

pour faire avancer nos revendications

Les différentes mobilisations unitaires des 18,19,20 janvier, 5 février et 10 mars 2005

pour la défense du pouvoir d’achat, des services publics, de l’emploi, d’une réduction du temps de travail au service de la réduction du chômage et non de la flexibilité et contre la démolition du droit du travail, ont été un succès.

Cette mobilisation massive, un million de personnes manifestait le 10 mars dernier, a obligé le gouvernement à lâcher un peu de lest en accordant aux fonctionnaires une augmentation de 1,8 % pour l’année 2005, ce qui devrait couvrir l’augmentation des prix pour cette année.

Cette première avancée réelle est pourtant insuffisante, puisque n’a pas été prise en compte la perte des 5 % en moyenne de pouvoir d’achat depuis 2000.

Pour 2006, il nous est proposé une augmentation prévisible inférieure à l’inflation et plus dangereux, une modulation d’une partie de cette augmentation en fonction de la croissance économique. Celle-ci étant ce qu’elle est, cela reviendrait à avaliser une nouvelle perte de pouvoir d’achat.

C’est totalement inacceptable.

Concernant le privé, rien de concret n’est pour le moment venu récompenser une mobilisation d’une ampleur peu commune ces dernières années. Guillaume Sarkozy, le vice-président du MEDEF ayant déclaré qu’« il n’y aura pas, en France, dans le secteur privé, d’ouverture de négociation » (1).

Ce discours est une véritable provocation au moment où les profits des 40 plus grosses entreprises côtées en Bourse explosent. Ils se chiffrent à plus de 50 milliards d’euros (2). Les bénéficiaires principaux étant les actionnaires à qui le dividende versé a augmenté de 37 % en 2004, par rapport à 2003. (2)

Certaines de ces sociétés n’ont pourtant pas hésité à supprimer massivement des emplois, à l’image de France Télécom (3) ( 6 000 suppressions d’emplois en 2004 pour un profit de 2,8 milliards d’euros ) ou Total ( 550 pour un profit de 9 milliards d’euros).

Ces sommes astronomiques doivent également s’additionner aux fraudes fiscales et à l’URSAFF estimées à 100 milliards d’euros en 2003 et aux 50 milliards d’euros de baisse d’mpôts sur le revenu, dont les bénéficiaires ont été les 10 % des foyers les plus riches* consenties depuis six ans.

Face à cette situation intolérable,

le gouvernement, plutôt que de contraindre les patrons à négocier sur de véritables augmentations de salaires pérennes, a préféré permettre aux entreprises de 50 salariés au moins (ce qui écarte de fait de ce dispositif, les salariés travaillant dans des entreprises de taille inférieure, soit la grande majorité) de leur verser plus facilement un intéressement et une participation assis sur les résultats de l’entreprise.

Ce mode de rémunération est donc parfaitement aléatoire puisque non garanti. Ce type de rémunération a aussi l’inconvénient de ne pas être assujetti aux cotisations sociales, ce qui constitue donc un manque à gagner pour les régimes de protection sociale.

Dans une situation où le chômage ne cesse d’augmenter, malgré les milliards d’exonérations de cotisations sociales accordées annuellement aux patrons, où le nombre de Rmistes a augmenté de 10 % en 2004, nous devons plus que jamais continuer de nous mobiliser ensemble, public – privé pour obtenir satisfaction sur nos légitimes revendications qui restent et demeurent  :

  • L’augmentation du pouvoir d’achat
  • Une lutte sans merci contre le chômage qui passe par une véritable réduction du temps de travail créatrice d’emplois
  • La défense et l’amélioration du code du travail et des statuts des fonctions publiques, remis en cause au fil des années et particulièrement sous le gouvernement Raffarin
  • la défense et l’amélioration de services publics
  • le retour du lundi de Pentecôte comme jour férié non travaillé

TOUS ENSEMBLE, MANIFESTONS LE 1er MAI

TOUS EN GREVE LE LUNDI DE PENTECÔTE !

TOUS ENSEMBLE, NOUS POUVONS FAIRE PLIER LE GOUVERNEMENT !

PUBLIC-PRIVE , SOYONS PLUS QUE JAMAIS SOLIDAIRES !


 
(1) « Le Figaro » – 21 mars 2005
(2) Chiffres fournis par « La Tribune » – 23 mars 2005
(3) Chiffres fournis par « Paris – Match » – mars 2005
* étude publiée par le Syndicat National Unifié des Impôts, membre de Solidaires, le 15 mars 2005 et reprise par « Le Canard Enchaîné » du 16 mars 2005


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