SEX in the City

Certaine affaire récente (Toulouse), qu’estimant la présomption d’innocence en nécessaire loi d’airain, nous nous refuserons à évoquer ici, nous amène – au plan général – à quelques considérations sur ces combinatoires du sexe, des corps, du pouvoir et de l’argent ainsi que sur les mécaniques d’oppression qui trop souvent les déterminent.

Nous n’avons aucune vision normative de la sexualité entre majeurs (+ de 15 ans selon la loi française) et pensons que, facteur décisif de l’épanouissement humain, elle a légitimité (dans le cadre d’une réciprocité bien comprise) à s’effectuer selon les pulsions, appétences et désirs de chacun(e) ; qu’elle peut :

  • être linéaire au long d’une vie ou bien évolutive ;
  • s’effectuer en monogamie(s) radicale(s) ou s’autoriser des ludes à pluralités multiples (échangismes diversement scénographiés, par exemple … ) ;
  • se conformer à des schèmes induits dès l’enfance ou se vouloir transgressive….

Par ailleurs, vécues par certain(e)s, sur un mode libératoire et sans dommages – physiques ou psychiques – , quelques pratiques ultimes (gang bang, jeux de rôles…) peuvent, si elles ne sont proprement évaluées et assumées au départ, s’avérer aliénatoires et destructives pour d’autres.

Ces truismes assenés, nous fonctionnaires participant (à nos niveaux) de l’autorité régalienne disons avoir pu constater que :

  • le Pouvoir (cédé ou accaparé) bouleverse toujours le rapport de l’Humain à l’Humain ;
  • la toute puissance (politique, économique, sociétale, décisionnelle… ) mène volontiers à des sentiments d’extranéité et de mépris envers cet(te) autre considéré(e) comme féal(e) évident(e) ou non personne absolue. Nulle borne n’étant alors plus de mise, les marchands d’esclaves trouvent facilement demandes pour les odieux dérivatifs qu’ils proposent en consommables.

SUD-Intérieur exige, aux fins d’élucidations présentes et à venir que :

  • des moyens réels soient donnés à une Police Judiciaire actuellement sinistrée ;
  • l’enquêteur de police, en son travail d’investigation, ne puisse être censuré par une autre autorité que celle du magistrat chargé du dossier ;
  • la magistrature demeure active et pérenne (nous souhaitons donc, notamment, l’annulation des liberticides projets Perben / Sarkozy sur la “Grande criminalité”).

Mais si, certes, tout ceci lui est bel et souhaitable, SUD-Intérieur considère que rien n’aura pleinement sens

sans :

  • l’instauration d’un contrôle constant des citoyens sur les élus et administrations, des fonctionnaires sur leurs hiérarchies et pratiques de métier…

et la fin des :

  • inféodation du politique à un pseudo déterminisme financier (planétaire et irresponsable devant les peuples) ;
  • minoration / non reconnaissance de la Femme (dans des pans entiers de nos sociétés) ;
  • recul permanent des acquis sociaux  ;
  • négation des marges (pauvres, précaires, exclus, sans papiers, minorités ethno-culturelles, prostitué-e-s).

Car ces réalités restent partout et plus que jamais causes premières de nombre d’assujettissements, humiliations et dépossessions.