Vendredi 10 octobre, à l’initiative d’Ensemble contre la Peine de Mort -ECPM
et de la Coalition Mondiale contre la Peine de Mort (qui outre ECPM en assurant le Secrétariat comprend notamment le Syndicat de la Magistrature, la Ligue des Droits de l’Homme, Amnesty International, le Mrap, la FSU, le SAF, l’Action des Chrétien contre la Peine de Mort -ACAT- …) aura lieu l’expression parisienne de la deuxième journée mondiale contre la peine de mort.
Minnast rotanna myrku
Og hins djupa brunns
Se rappeler les racines de l’obscurité et le puits profond
(Sigurdur Palsson – Les poèmes se sont emparés du pays)
Qui s’abreuve aux sources du néant et vers où coulent-elles ?
SUD-INTERIEUR qui soutient évidemment cette initiative tient à rappeler que :
- par essence la peine de mort étant un châtiment irréparable et définitif, les nombreuses erreurs légales (constatées par exemple aux Etats-Unis) ont, à chacune de leurs occurrences, de manière paradoxale et réflexive, muté une pseudo immanence citoyenne et morale en phalange assassine et délégétimée.
- crimes et déviances ayant presque toujours pour départ aliénations et traumas (sociétaux, grégaires ou individuels), admettre l’élimination physique d’un individu c’est refuser sa possible reconstruction et par ailleurs, désespérer de toute réforme profonde de la société.
- les Etats les moins inégalitaristes, les moins opaques, ceux n’ayant jamais exploité – directement – hommes et richesses dans des colonies extra-européennes (i.e les pays scandinaves) ont été parmi les premiers à abolir la peine de mort. Ils sont (est-ce vraiment curieux ?) les champions du paritarisme, les mieux-disant sociaux, les particulièrement actifs dans l’aide au développement et les plus tolérants à l’égard des marges. Pratiquement toutes leurs composantes politiques, philosophiques ou sociales regardent avec mépris une mesure n’ayant pas d’effet dissuasif ou prophylactique général.
- laïcs, nous refusons que la société des Humains s’anthropophagise en participant à une eucharistie mal comprise et barbare qui, dans un fusionnel dangereux, associe le législatif au religieux et lie le judiciaire à un ordre régalien (défini de fait comme sommital et interdisant presque toujours à la magistrature de remettre par elle même cette peine alors dite suprême).
Aussi SUD – INTERIEUR, qui rappelle que, scandaleusement et contrairement à l’esprit de nombreux traités internationaux, de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et de sa propre constitution, le Ministère de l’Intérieur français et ceux d’autre pays de l’Union forment, aident et assistent toujours les polices de pays non démocratiques pratiquant torture(s) ou exécutions extra-judiciaires, demande que
- soit mis fin à toute collaboration légale dans le cadre d’un procès où le châtiment capital est un risque
- soit garantie à tout humain, réfugié en France, menacé d’une condamnation à mort et/ou d’une exécution sommaire dans un autre pays (cela vaut possiblement pour des milliers de déboutés de l’OFPRA et/ou du séjour… ) ses accueil et inextradabilité.
SUD INTERIEUR