Axes et principes

Les agents du corps de maîtrise et d’application et les administratifs demeurent peu considérés par l’administration ;

leur image au sein du public est détériorée  :

SUD INTERIEUR exige la cessation des infantilisations et déresponsablisations de ces corps et métiers ainsi qu’une véritable politique d’avancée et de reconsidération sociales envers les autres catégories traditionnellement négligées (ouvriers d’Etat, ingénieurs, techniciens, assistantes sociales…)

Les ACMA doivent, s’ils le désirent, pouvoir postuler à tout type de poste prévu par la LOPS.

A l’instar de pratiques étrangères (USA, Suède, Pays-Bas…), le gardien et l’administratif doivent pouvoir jouir d’une réelle zone d’autonomie décisionnelle.

A cet égard, les services de renseignements devraient, ainsi, s’engager à stopper le strict profilage opérationnel à l’égard des gardiens et brigadiers (et recruter également linguistes, analystes et spécialistes ou fonctionnaires doués tentés par le contact et le renseignement en milieu ouvert).

Les insidieuses mesures de rétorsions (changement de poste, menaces à la promotion…) contre les fonctionnaires “déplaisants” seront vigoureusement combattues par SUD INTERIEUR.

SUD INTERIEUR se refuse aux magouilles déployées par d’autres, à toute accointance indue, à toute copinerie ou coquinerie avec des petits, moyens ou hauts hiérarques. Seuls – en dehors de cas d’urgence sociale – prévalent les contacts statutairement prévus.

Bref : nous nous refusons à joindre quelque directeur pour favoriser le placement d’amis, mandants ou militants.

Une politique intelligente du recrutement doit être mis en place dans le but de faire correspondre la sociologie policière à celle de la société, sans toutefois céder à la démagogie et/ou à la facilité d’abaissement des exigences de niveau.

SUD INTERIEUR est opposé à la poursuite de l’expérience des ADS qu’elle estime être tant entreprise d’exploitation d’un nouveau “sous fonctionnariat” précarisé, mal formé et peu considéré que poursuite du dépeçage du service public.

SUD INTERIEUR préconise la titularisation globale du corps des ADS.

SUD INTERIEUR considère que tout fonctionnaire doit pouvoir se former tant dans son service qu’en participant aux divers cours et stages organisés par la Direction de la Formation.

L’accès à ces modules ne saurait être interdit au fonctionnaire que pour des motifs sérieux, réels et opportuns.

Tout refus infondé est un déni : l’administration et la hiérarchie qui en émane devront en rendre compte. Un carnet pluriannuel de la formation pourrait, par exemple, être remis à chacun(e) et figurer dans le dossier individuel.

SUD INTERIEUR désire une Direction de la formation conséquente et présente à chaque stade de la carrière. L’emploi de formateur doit être valorisant et bénéfique pour la carrière.

Chaque direction de la Police sera congruente à la DRRF. Des chapitres spécifiques seront mis en place (Institut de la formation au renseignement, sessions de formation aux techniques informatiques…).

Considérant que l’autisme voire, hélas, parfois le mépris du public de certains policiers résulte aussi d’une césure entre l’Institution et la société, SUD INTERIEUR demande qu’une véritable politique d’ouverture vers/à la population soit instaurée.

La Déontologie est un axe primordial pour SUD INTERIEUR qui exige une réelle politique contre les racisme ou discriminations et en faveur d’une éthique policière intransigeante dès la formation et plus tard dans chaque service.

Pareillement nous exigeons un contrôle des fichiers de Police – particulièrement dans le renseignement – et d’interdiction des fichiers fantômes (dits de sections par exemple…)

SUD INTERIEUR demande l’arrêt de la coopération du SCTIP avec les Etats répressifs (et donc la formation de leurs agents).

SUD INTERIEUR exige la disparition des fonctions PJ de la gendarmerie en application de la directive européenne prohibant les police d’essence militaire, qui, de fait, privilégient le principe hiérarchique au contrôle par la magistrature et dont les agents supposés défendre le socle républicain ne jouissent pas – ô paradoxe – du droit de syndicalisation..

Les gendarmes OPJ ou actant en PJ désireux de rejoindre la police seront reversés dans cette institution et ce, sans perdre en avancement ou en acquis sociaux. Une commission sera instituée à cet effet.

SUD INTERIEUR est favorable à l’institution du droit de grève pour tous les policiers (les expériences étrangères démontrent l’inanité des discours catastrophistes à ce sujet).

SUD INTERIEUR exige la fin de l’opacité des travaux des CAP, CTPD et CAPI. De même, nous nous opposons à l’incestueuse gestion des corps presque exclusivement décidé entre le SCHFPN et l’administration (donc lui même).

Le machisme présent dans la Police voire la culture viriliste de certains corps devraient être combattus dès la formation initiale.

L’Administration se doit d’accompagner les besoins spécifiques du personnel féminin (vestiaires, cellules de support psychologique spécifiques, formation adaptée à la self defence…).

Un comité d’établissement réel et efficient doit voir le jour dans chaque service ou à défaut chaque circonscription de police.

Chaque fonctionnaire du MI aura accès aux formation, culture ; sports, épanouissements physique et psychique.

Pareillement, SUD INTERIEUR demande une médecine du travail organisée de manière intelligente

SUD INTERIEUR se déclare pour un véritable espoir de carrière et de promotion sociale pour tout jeune fonctionnaire et l’alignement de tous les corps sur le mieux disant social européen.

SUD INTERIEUR espère en un redéploiement de la PN au profit de tous :

  1. Revalorisation du corps de Maîtrise et d’application ; extension de son champ de compétence et positionnement futur en B (dès à présent pour tout acma OPJ conf gendermerie où OPJ vaut BTS professionnel.
  2. Officiers recrutés à la maîtrise (87 % aujourd’hui), positionnés comme sur le restant de la planète
  3. Les commissaires ne se sauvant d’une caducité annoncée qu’en occupant des sphères réellement sommitales =) Instauration de 2 corps de catégorie A (à l’instar de l’Education Nationale et de ses agrégés).

SUD INTERIEUR entend défendre la Loi sur la présomption d’innocence et, conséquemment (concordance des moyens et du Droit) pleine possibilité de travailler en amont afin que l’aveu (ou le non – aveu) ne soit plus l’élément majeur, ultime voire unique (le tournant) d’une enquête.

Parallèlement SUD INTERIEUR exige l’arrêt des paupérisation et mises sous contrôles des offices centraux de la PN et des brigades centrales parisiennes (les opportunités budgétaires servent toujours à point les intérêts politiques ! ) et s’interroge sur l’insalubrité, le sous équipement de nombreux services moins prestigieux.

Services de Renseignement
SUD INTERIEUR se prononce :

  • pour la constitution des RG en une direction propre – non PN – du Ministère de l’Intérieur (avec conservation des acquis et sujétion spéciale. Retour possible dans la PN pour tout policier le désirant.).
  • le recrutement externe pluridisciplinaire ; interne ouvert à toute la fonction publique – mais quota réservé à la PN (1/3 ? – 1/4 ?) du fait de la culture d’investigation : les RG ne devant surtout pas devenir un para CNRS de fortune
  • la poursuite, en RG, d’une stricte dichotomie entre milieux ouvert (vie de la cité, mouvements sociétaux) et fermé (terrorisme, sectes et mafias). Abandon véritable du suivi des partis (et des prospectives électorales pour les seuls pouvoirs successifs).
  • le contrôle effectif et annuel du Parlement sur les activités des RG et de la DST
  • la mise en place d’un organe de liaison entre la DST et le pôle opérationnel (milieu fermé) des RG mais la persistance de directions séparées (évitement d’un Léviathan incontrôlable et liberticide ; possibilité de deux sources pour l’exécutif républicain).
  • SUD INTERIEUR est favorable à un recrutement élargi (non limité aux juristes) dans les corps de Commandement et de Direction ainsi qu’à l’application non viciée du principe de parité.
  • SUD INTERIEUR demande l’arrêt de la politique de placards envers les commissaires et hauts fonctionnaires incompétents ou dérangeants ainsi que des avantages indus (frais non contrôlés, véhicules de service mutés en voitures de fonction…)
  • SUD INTERIEUR exige l’arrêt des arnaques salariales au profit de l’Administration : Heures de nuit enfin payées à taux républicain, Remboursement des jours effectués ne pouvant être récupérés, Incorporation de la sujétion à la retraite et la cessation de l’octroi d’enveloppes (mais primes intégrées, frais remboursés et salaires rehaussés)
  • Débat sur les enjeux et opportunités de l’uniformisation des métiers de police et de justice en Europe, sur les disparités salariales dans cet espace monétairement monochrome.