En rejoignant SUD INTERIEUR et le Groupe des 10 – Solidaires
Je rejette les égoïsmes corporatistes pour un syndicalisme de lutte et de résistance, ayant pour double objectif :
- la défense des revendications des salariés
- la transformation sociale et sociétale.
J’adhère aux valeurs historiques du Mouvement ouvrier et aspire à l’élimination universelle de toute forme d’aliénation, d’oppression professionnelle, individuelle ou nationale.
Ma démarche syndicale, indépendante des dogmes politiques ou philosophiques, se veut en opposition fractale à toute idéologie totalitaire et globalisante, raciste ou nationalitaire.
L’esprit de mon engagement est laïque, démocratique, rétif à tout bureaucratisme.
Je me bats pour l’extension maximale des libertés de chacun(e), seule garantie réelle de l’émancipation de tous(tes).
Je suis solidaire de tout(e) salarié(e) comme de tout(e) travailleur(se) indépendant(e) ne vivant pas de l’exploitation des autres ainsi que, bien sûr, de tout exclu(e) ou précarisé(e).
Je désire la plus complète égalité entre femmes et hommes, entre Français et Etrangers de tous statuts.
Persuadé(e) de l’unité du genre humain, je ne crois ni en l’existence de races différenciées, ni en un quelconque déterminisme ethno-culturel.
Je soutiens la nécessité, sur tout le territoire, d’un service public fort, gratuit et accessible à tous, vecteur d’équité et de progrès social tant pour la population que pour celles et ceux y travaillant.
Je refuse, en conséquence, la cession à un marché, par nature intéressé, injuste et erratique, de cet acquis commun, issu de l’héritage révolutionnaire.
Je m’oppose à une mondialisation libérale régressive pour l’Humanité, le salariat et la nature, profitable aux seules élites et puissances financières, méprisante de l’intérêt général, irresponsable devant le(s) peuple(s).
Je souhaite l’alignement systématique de chacun(e) sur le mieux disant social européen.
Policier(ère), je me considère comme un(e) travailleur(se) de la sécurité au bénéfice de tous, ne privilégiant ni les pouvoirs, ni les puissants ; j’abhorre la culture de soumission si fréquente dans la profession. Je me défie d’un tout sécuritaire paranoïaque et réducteur.
J’ai conscience de tirer ma légitimité de la République, de son triptyque fondateur (Liberté, Egalité, Fraternité), de la volonté du Peuple dont je défends par mon métier les acquis politiques et sociaux.
Tout justiciable est mon égal : quelle que puisse être son attitude je ne cède à la provocation.
Je récuse tout comportement ou propos anti-républicain, condescendant ou blessant.
Amené(e) à utiliser la force, celle-ci demeurera minimale, contrôlée et strictement nécessaire.
Part de la chaîne judiciaire, je privilégie les peines substitutives et considère que l’incarcération -si jugée nécessaire- doit être de moindre oppression ; j’espère tout autant en une réelle politique d’accompagnement et de protection des victimes.
Au sein du Ministère, le combat des camarades non-policier(ère)s (Préfectures, Sécurité civile…), non actif(ve)s (administratif(ve)s, ouvrier(e)s, scientifiques…) non titulaires (ADS…) est le mien.
Hors de toute fierté étriquée de corps, un éventuel commandement ne me donnerait nulle prévalence sur des collègues qui même dirigés seront pour moi d’abord des pairs(esses).
Je dénoncerai tout ordre illégal, toute instrumentalisation de mon action à des fins particulières.
Sud Intérieur – Union Syndicale G10 Solidaires – avril 2002