REVOCATION DE NOTRE DELEGUEE SYNDICALE VERONIQUE HURTADO : LE MINISTRE DOIT RETIRER CETTE SANCTION ILLEGITIME

Le 8 septembre, notre déléguée syndicale des Pyrénées-Orientales a reçu un arrêté ministériel l’informant de sa radiation des cadres à compter du lendemain.

Lors d’une entrevue avec la directrice des ressources humaines le 19 septembre, celle-ci a refusé de donner une suite favorable à nos trois propositions : retrait ou suspension de la sanction, rencontre pour rediscuter du dossier.

SUD Intérieur avait pourtant fourni tous les éléments probants démontrant que la réalité était bien différente de celle décrite par ses accusateurs, tous issus de la haute hiérarchie policière du Sud de la France : c’est bien Véronique HURTADO qui est harcelée par sa hiérarchie, mettant en péril sa santé. Et que, de ce fait, ce n’était pas la bonne personne qui était dans le « box des accusés ».

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Notre déléguée syndicale a été poursuivie et convoquée par l’Inspection générale de la police nationale, au mépris du secret professionnel de l’article 11 du code de procédure pénale. Cette procédure tombe sous la qualification du faux en écriture publique selon la jurisprudence de la Cour de cassation.

Malgré des audits diligentés en interne et un avis de l’ex – Commission Nationale de Déontologie de la Sécurité, publié au Journal Officiel, prouvant des agissements hiérarchiques répréhensibles pénalement, le ministère de l’intérieur fait obstacle à la communication des documents nécessaires à la défense de la syndicaliste, commettant des mystifications qui soulèvent la question de l’escroquerie au jugement en faisant grief aux garanties fondamentales du fonctionnaire, ce qui serait un échec à la loi et à l’ordre public que le syndicat se réserve le droit de poursuivre tout en saisissant le Comité européen des droits sociaux du Conseil de l’Europe. Trop c’est trop. Jusqu’où irons-nous dans l’acceptation de la régression et du mépris des droits fondamentaux ?

C’EST LA LIBERTÉ SYNDICALE QUI EST EN CAUSE

Les hiérarques précités ont ainsi réussi à obtenir la « tête » de celle qui les dérangeait depuis trop longtemps pour ses activités syndicales.

Ne nous y trompons pas, Véronique HURTADO a été sanctionnée pour son expression en tant que déléguée syndicale. Il s’agit clairement d’un nouveau cas de répression caractérisé en la matière totalement inadmissible et dangereux (1).

SUD Intérieur note que ce nouvel épisode intervient encore sous le magistère d’un gouvernement de « gauche », dont on attend pourtant plus de considération vis-à-vis de la liberté syndicale.

VERONIQUE HURTADO DOIT ÊTRE RÉINTÉGRÉE SANS DÉLAI

ELLE A BESOIN DE NOTRE MOBILISATION COLLECTIVE POUR CELA

Car cette affaire ne concerne pas que SUD Intérieur et l’Union syndicale Solidaires, mais bien l’ensemble des structures syndicales, associatives ou politiques dont des militants ont connu ou connaissent la répression pour une expression libre des idées.

C’EST UN ENJEU DÉMOCRATIQUE.

(1) Cette répression syndicale touche aussi bien les secteurs privé que public. Il s’agit donc d’une stratégie des employeurs pour faire taire les gêneurs

Tract Protestation contre Révocation Véronique Hurtado – PDF