COMMUNIQUE DE PRESSE
Appel au boycott des élections professionnelles !
SUD-INTERIEUR ne prendra pas part aux élections professionnelles ayant lieu au sein de la Police Nationale du 16 au 20 novembre 2003.
Non que nous ne voudrions y participer… Mais parce que, de fait, on nous l’interdit !
Prétendument votée contre l’émergence d’appendices syndicaux d’une structure d’extrême droite – le FN – (alors que le simple respect des textes aurait suffit à les bannir), la dite loi Perben a surtout aidé les confédérations réputées irréfragablement représentatives (CFDT, CGT, FO, CFTC, CGC) à éviter toute irruption concurrente.
En effet, obligeant un nouveau syndicat à prouver d’une multiplicité de manières sa légitimité, elle le cède au bon vouloir interprétatif d’une administration évidemment peu soucieuse de s’embarraser de contre-pouvoirs critiques.
Que dirait-on si sur de pareils critères, on interdisait à un jeune parti de prendre part à des élections ? On crierait bien évidemment à la dictature, à la captation de la volonté populaire par la collusion des Installés ! Là, on se tait et pourtant, comme les organisations politiques, les syndicats concourent à l’expression démocratique et à la défense du socle républicain de ce pays !
Or, vu les spécificités sociologiques et structurelles inhérentes au monde policier (hiérarchie souvent pesante, répression interne, culture de la soumission… ) SUD-INTERIEUR, n’aura de sitôt des dizaines de milliers de mandants.
Et ce sont ces élections professionnelles qui auraient justement pu permettre à de très nombreux(ses) policier(ère)s de manifester une vision différente, d’exprimer dans l’isoloir, sans crainte de coercition ou rétorsion, leur préférence pour un syndicalisme de lutte et de transformation sociale considérant le policier d’abord comme le défenseur du triptyque révolutionnaire (Liberté, Egalité, Fraternité…) et non comme l’évident protecteur du pouvoir des puissants.
Car contrairement aux dires des cogestionnaires administratifs et pseudo-syndicaux tout témoigne qu’il y a place et demande pour le syndicalisme honnête et non compromis que nous entendons porter !
Malheureusement, comme à l’habitude, les collègues seront condamnés à ne pouvoir trancher qu’entre structures plus ou moins corporatistes, plus ou moins gamelardes, plus ou moins compromises dans cette néfaste cogestion qui fait tant de mal aux salariés – et dont scandaleusement nombre de responsables furent (sont et seront) nommés au choix par l’Administration dans le corps supérieur ! – .